TOSHIHIRO SUMITOMO BAND: A  Million  Milles From Home (2018)

Pour le coup d'envoi des japonismes 2018 dans toute la France jusqu'en février 2019 , consacré à l'art japonais qui va du manga a la musique , il est bon ton de causer du dernier album EP cinq titres de Toshihiro Sumitomo " A million miles from home " Toshihiro nous a comblé par son feeling à la guitare ou glisse souvent le goulot  et au chant avec le groupe The Savoy Truffle , Toshihiro Sumitomo depuis 2012 avec la sortie de son album solo " Long Way To Go " et abonné a un format EP cinq titres , avec par la suite en 2016 " I  Just Got To Keep On Movin " pour arrivée a ce tout chaud  "A million miles from home " dans une forme power-trio avec une rythmique basse-batterie phénoménale "Shinji Ide /basse & Taizo Takafuji /batterie "qui pousse Toshihiro Sumitomo dans ses derniers retranchements  sur ce Blues Rock à consonance sudiste ,surtout sur " Have Mercy "  ou le bottleneck  couine de rage  dans tous les sens , mais ce que l'on retient de ce court opus et la ballade titre album "A million miles from home " sublime Country song ou Toshihiro brode des phrasés de silde qui donnent le bon frisson , la grande classe , la leçon se termine par le Statesboro Blues  de Blind Willie Mc Teel  joué d'une façon plus dépouillée que celle de Taj Mahal avec  Ry Cooder & Jesse Ed Davis en 1967 ainsi que celle des Allman Bros , en conclusion, album court mais intense ,ou l'adage, les choses les plus courtes sont souvent les meilleures  et de mise.

Jacques Dersigny

Toshihiro Sumitomo semble avoir trouvé son rythme de croisière en sortant de temps en temps un album de… cinq titres. Compte tenu du talent dont fait preuve le guitariste du Savoy Truffle, il ne faut sans doute pas y voir le signe d’un défaut d’inspiration mais plutôt la conséquence d’un manque de moyens financiers. Effectivement, les séances d’enregistrement étant relativement coûteuses, autant proposer cinq bonnes chansons au lieu de faire comme les copains plus argentés qui balancent des disques de douze ou quinze morceaux plus ou moins discutables. En fait, ça évite le remplissage. Á l’écoute de cette réalisation, on constate immédiatement que Toshihiro a conservé la forme. Un blues-rock costaud ouvre le bal avec une guitare meurtrière (« Here comes the slow train »). La rythmique hypnotique et la slide aux accents sudistes de « Have mercy » font penser un peu au « Lone star fool » de Point Blank. Sur « Back in town », Toshihiro s’énerve un peu plus et le tempo s’accélère pour un southern rock efficace avec un solo impeccable. Il fait aussi très fort avec « A million miles from home », une ballade « southern country » lente et mélancolique. La slide est très mélodique et la voix de Toshihiro ressort particulièrement bien sur ce titre. Un beau travail ! On termine avec une version personnelle et énergique de « Statesboro blues » de Blind Willie McTell, jouée dans un esprit radicalement différent de l’Allman Brothers Band. Toshihiro fait l’impasse sur le break pour mieux « slider » en diable. C’est court (2 minutes 45) mais c’est bien rock n’ roll et ça électrise l’auditeur. Bien vu ! Les qualités de ce « Million miles from home » sautent tout de suite aux yeux : une bonne voix, une technique de guitare sans faille, des compositions bien senties. On croirait qu’il s’agit d’une production en provenance des USA. C’est bien là le meilleur compliment que l’on puisse faire à Toshihiro Sumitomo, le plus américain des guitaristes japonais !

Olivier Aubry